Ainsi va le monde,
Messieurs-Dames.
Voilà, voilà,
comment il tourne.
Du sang, de la boue
et des larmes.
Bourreaux, victimes
et spectateurs.
Bourreaux, victimes
et spectateurs.
Côté cour,
voici la victime,
Celui qu'on envoie
au casse-pipe,
Tester les nouveaux
prototypes,
Famille, Patrie, hip,
hip, hip !
Ceux qui marchent
pas dans la combine,
Suicidés
de dix coups de couteau.
Grains de sable
dans la grosse machine.
Les Gandhi, Martin
Luther King.
Vous connaissez le
vieux dicton :
"Toujours les meilleurs
qui s'en vont !"
Ainsi va le monde,
Messieurs-Dames.
Voilà, voilà
comment il tourne,
Du sang, de la boue
et des larmes.
Argent, pouvoir, paquet
d'embrouilles.
L'animal tue pour
se nourrir.
L'homme, lui, c'est
pour s'enrichir.
Le son, l'image et
la couleur,
Bourreaux, victimes
et spectateurs.
Bourreaux, victimes
et spectateurs.
Bourreaux, victimes
!
Fauteuils d'orchestre,
balcon, parterre,
Restent ceux qui
passent au travers.
Pour qui ça
n'arrive qu'aux autres :
J'y suis pour rien,
c'est pas d'ma faute !
Entre impudeur et
compassion,
Haut-le-coeur et fascination.
Ils regardent d'une
oreille distraite
Manipulateurs, marionnettes.
Qu'est-ce que je peux
faire ?
J'sais pas quoi faire.
Vivement la page publicitaire
:
Ainsi va le monde,
Messieurs-Dames.
Bourreaux, victimes
et spectateurs.
Voilà, voilà,
comment il tourne,
Bourreaux, victimes
et spectateurs.
Du sang, de la boue
et des larmes.
Bourreaux, victimes
et spectateurs.
Argent, pouvoir, paquet
d'embrouilles.
Bourreaux, victimes
et spectateurs.
Ainsi va le Monde
...